Le légume ancestral qui revient en force : facile à cultiver et délicieux à griller !

Après des décennies d’oubli, le chou perpétuel – aussi appelé chou Daubenton ou chou vivace – refait surface dans les jardins contemporains. Ce légume vivace, populaire au Moyen Âge pour sa résistance et sa productivité, séduit à nouveau les jardiniers par sa facilité de culture et sa polyvalence culinaire. Son retour s’inscrit dans une tendance plus large : la redécouverte des légumes ancestraux, souvent plus résistants aux aléas climatiques et aux maladies que leurs homologues modernes.
Une histoire millénaire liée aux potagers médiévaux
Le chou perpétuel, originaire d’Europe, a longtemps été un pilier des potagers. Son nom « vivace » vient de sa capacité à se régénérer après la récolte, permettant des récoltes continues sur plusieurs années. Au Moyen Âge, il était apprécié pour sa feuille comestible, utilisée dans des plats comme les soupes ou les bouillons. Son déclin a commencé avec l’essor des variétés annuelles plus productives, mais moins durables.
Pourquoi ce légume a-t-il été oublié ?
La mécanisation de l’agriculture et la standardisation des cultures ont marginalisé les légumes vivaces. Les choux annuels, plus adaptés aux cycles de production industriels, ont pris le dessus. Cependant, les jardiniers amateurs redécouvrent aujourd’hui les avantages du chou perpétuel : faible entretien, résistance aux parasites et croissance continue sans besoin de repiquage.
Les caractéristiques uniques de ce légume vivace
Résistance et rusticité : une plante adaptée aux climats variés
Le chou perpétuel s’adapte à la plupart des sols et supporte les températures extrêmes. Contrairement aux choux annuels, il ne nécessite pas de semis annuels : une fois planté, il produit des feuilles pendant des années. Cette rusticité en fait un choix idéal pour les jardiniers débutants ou les petits espaces.
Croissance continue : une récolte sans fin
Contrairement aux légumes annuels, le chou perpétuel ne meurt pas après la récolte. En coupant les feuilles à la base, la plante repousse naturellement. Cette particularité permet de récolter des feuilles fraîches toute l’année, selon les conditions climatiques. Les jardiniers peuvent ainsi profiter d’un approvisionnement constant sans effort supplémentaire.
Comment cultiver le chou perpétuel
Les étapes clés pour une culture réussie
- Choisir un emplacement ensoleillé : le chou perpétuel préfère un sol bien drainé et une exposition ensoleillée.
- Planter en automne ou au printemps : éviter les périodes de canicule pour favoriser une prise de racines optimale.
- Arroser modérément : la plante supporte la sécheresse, mais un arrosage régulier stimule la croissance.
Entretien minimal : une alternative écologique
Contrairement aux cultures intensives, le chou perpétuel ne nécessite pas de fertilisation chimique. Un apport occasionnel de compost suffit à maintenir sa vitalité. Cette simplicité en fait un allié pour une agriculture durable, réduisant l’empreinte écologique des potagers.
Les utilisations culinaires : du grillé aux plats traditionnels
Recettes traditionnelles revisitées
Le chou perpétuel se cuisine de multiples façons :
- Soupe : les feuilles sont ajoutées en fin de cuisson pour préserver leur texture.
- Tartes salées : mélangées à des œufs et du fromage, elles forment une garniture savoureuse.
- Bouillons : elles apportent une saveur légèrement amère, équilibrée par des légumes sucrés comme les carottes.
Innovations modernes : grillé et préparations créatives
Le grillage révèle une saveur fumée unique, idéale pour accompagner des viandes ou des légumes. Les feuilles peuvent aussi être :
- Sautées avec de l’ail et des pignons de pin.
- Utilisées en salade après une légère cuisson pour adoucir leur texture.
- Transformées en chips en les faisant sécher au four.
Autres légumes ancestraux en renouveau
Les tomates ancestrales : saveur et diversité
Avec des variétés comme la « Black Krim » ou la « Green Grape », les tomates ancestrales regagnent les marchés. Originaire d’Amérique du Sud, ce fruit (souvent considéré comme un légume) a été introduit en Europe au XVIᵉ siècle. Les jardiniers apprécient leur diversité de couleurs (noir, vert, jaune) et leur saveur intense, souvent perdue dans les cultures industrielles.
L’okra : un légume résistant aux canicules
Originaire d’Afrique, l’okra (ou gombo) se sème en mai pour une récolte estivale. Ses gousses, riches en fibres, sont appréciées dans les plats épicés. Résistant aux fortes chaleurs, il s’adapte parfaitement aux climats méditerranéens. Son retour s’explique par sa facilité de culture et sa polyvalence : soupe, friture ou accompagnement.
La Jaltomate : une alternative exotique aux tomates
Cousine sauvage de la tomate, la Jaltomate (Jaltomata procumbens) séduit par ses baies noires au goût entre tomate, raisin et kiwi. Originaire du Mexique, elle est utilisée dans les sauces traditionnelles. Bien que moins connue, elle gagne en popularité grâce à sa résistance aux maladies et son saveur unique, idéale pour les apéritifs ou les desserts.
Conclusion : Le chou perpétuel incarne à lui seul la renaissance des légumes ancestraux, alliant simplicité de culture et richesse culinaire. Rejoint par des variétés comme les tomates héritage, l’okra ou la Jaltomate, ce mouvement reflète une volonté de retrouver des aliments authentiques, durables et gourmands. Ces plantes, souvent oubliées au profit de cultures intensives, redonnent un souffle aux potagers, mêlant tradition et innovation.