Comment protéger votre maison intelligente des cyberattaques

Les maisons intelligentes, également appelées maisons connectées, sont devenues une réalité dans notre vie quotidienne. Elles offrent une grande commodité et une gestion efficace des systèmes de sécurité, de l’énergie et de la confort. Cependant, avec l’augmentation de la connectivité, les maisons intelligentes sont également devenues des cibles potentielles pour les cyberattaques. Il est donc crucial de prendre des mesures pour sécuriser ces systèmes contre les menaces numériques.

Automatisation des systèmes de sécurité

L’automatisation des systèmes de sécurité est l’un des usages les plus populaires de la domotique. Les systèmes de surveillance connectés, tels que les caméras et les capteurs de mouvement, permettent de protéger une habitation tout en offrant un contrôle à distance. Ces dispositifs peuvent être programmés pour envoyer des alertes en temps réel en cas de détection d’un mouvement suspect ou d’une ouverture de porte non autorisée[1].

Notifications d’alerte en temps réel

Un bon exemple d’automatisation est l’envoi de notifications d’alerte en temps réel. Si un capteur de mouvement détecte une activité inhabituelle près d’une entrée, ou si une caméra enregistre une intrusion, une notification est immédiatement envoyée au propriétaire via une application mobile. Cela permet de réagir rapidement et d’éviter les risques de cambriolage ou de vandalisme[1].

Systèmes d’alarme connectés

Les systèmes d’alarme connectés offrent également une sécurité accrue. Grâce à la domotique, ces systèmes peuvent être activés ou désactivés à distance via une application mobile. En cas de tentative d’intrusion, une alarme se déclenche et une notification est envoyée instantanément au propriétaire. Certains systèmes incluent des services de surveillance 24h/24 qui peuvent prévenir les autorités en cas de danger[1].

Sécurisation des volets roulants et des stores

Les volets roulants automatisés sont une autre composante des maisons intelligentes. Ils offrent de nombreux avantages en matière de sécurité, de confort et d’économies d’énergie. Sur le plan de la sécurité, les volets roulants peuvent être programmés pour se fermer automatiquement lorsque les occupants quittent la maison, dissuadant ainsi les intrus[1].

Monitoring de consommation électrique

Le fonctionnement des systèmes de monitoring de consommation électrique, tels que Linky ou Smappee, permet de surveiller en temps réel la consommation d’énergie de chaque appareil domestique. Ces outils offrent une vue détaillée des usages électriques et des opportunités d’économie. En combinant ces systèmes avec d’autres équipements domotiques, il est possible d’adopter une approche proactive de la gestion énergétique, contribuant à une réduction significative de la consommation globale de la maison tout en améliorant le confort des occupants[1].

La sécurité des systèmes domotiques et la protection des données

Les systèmes domotiques, bien qu’avantageux, présentent certains risques et vulnérabilités liés à leur connexion à Internet. Étant connectés en permanence, ces systèmes peuvent être des cibles potentielles pour des cyberattaques. Des pirates informatiques peuvent tenter de prendre le contrôle d’appareils connectés, accéder à des données sensibles ou encore exploiter des failles dans le réseau pour accéder aux informations personnelles des occupants[1].

Bonnes pratiques pour sécuriser son système domotique

Pour éviter ces risques, il convient d’adopter certaines bonnes pratiques pour sécuriser son système domotique. Tout d’abord, il est recommandé d’utiliser des mots de passe complexes et uniques pour chaque appareil connecté et d’activer l’authentification à deux facteurs lorsque cela est possible. Il est également conseillé de segmenter le réseau domestique, en utilisant un réseau Wi-Fi distinct pour les appareils domotiques, ce qui limite les interactions avec les autres appareils connectés de la maison[1].

Mise à jour régulière des équipements

Enfin, il est d’une importance capitale de mettre à jour régulièrement ses équipements domotiques. Les fabricants publient souvent des correctifs pour remédier aux failles de sécurité découvertes, et ces mises à jour permettent d’assurer une meilleure protection contre les cyberattaques. Il est donc recommandé de vérifier fréquemment la disponibilité de mises à jour pour chaque appareil, ainsi que pour le réseau domestique[1].

La cybersécurité dans les maisons intelligentes : un défi croissant

Les cyberattaques de grande envergure représentent des menaces hybrides qui se manifestent à travers une cyberguerre. En réaction, il est crucial de manager les risques numériques en termes de droit, englobant à la fois la protection des dispositifs et la sécurité des échanges et informations. Les récentes évolutions du cyberespace ont été marquées par la démonstration par Edward Snowden de la vulnérabilité de l’espace numérique face aux interventions des agences de renseignement[3].

La souveraineté numérique et l’intelligence artificielle

La souveraineté numérique, parce qu’il s’agit d’assurer l’autonomie en matière d’acquisition, d’hébergement, de traitement et d’exploitation des données, est devenue une question centrale. L’intelligence artificielle peut également constituer un risque dès lors qu’elle participe de manière autonome au traitement des données. Ainsi, s’agissant de l’IA générative, elle peut générer des risques en matière d’atteinte au RGPD, aux droits d’auteur et plus largement aux droits de propriété intellectuelle mais aussi par la désinformation, intox et autres outils à disposition des cyber attaquants[3].

Les risques des jouets connectés

Les jouets connectés, également appelés jouets intelligents, sont de plus en plus présents dans nos foyers. Cependant, leur capacité à stocker, traiter, utiliser et diffuser des informations sur les utilisateurs et leur environnement pose des questions relatives à la protection des données personnelles et l’application du RGPD. Les jeux qui ont des fonctions d’écoute, d’enregistrement vocale ou photo peuvent se transformer en « espion ». L’utilisation des données personnelles à des fins malveillantes : escroquerie, usurpation d’identité des parents ou encore harcèlement de l’enfant, est également un risque important[4].

Comment se protéger ?

Pour se protéger contre ces risques, il est recommandé de suivre certaines bonnes pratiques :

• Mot de passe robuste : Utiliser un mot de passe avec un niveau élevé de protection et ne pas le rester sur les identifiants et mots de passe initiaux.
• Réseau sécurisé : S’assurer que le jouet ne puisse pas se connecter seul et automatiquement au réseau. Changer le paramétrage par défaut du jouet (code pin, mot de passe…), sécuriser l’accès au compte en ligne attaché au jouet par un mot de passe fort.
• Mise à jour logicielle : Installer immédiatement les mises à jour logicielles disponibles pour le jouet connecté.
• Désactiver le jouet : Désactiver le jouet lorsqu’il n’est pas utilisé.
• Mise au rebut : Souvent les dispositifs IoT ont une mémoire qui stocke des informations ou bien des configurations qui révèlent des aspects liés à la sécurité de votre réseau. Il ne faut pas oublier de supprimer ces données des appareils.
• Contrat : Lire et vérifier le contrat pour comprendre les conditions de sécurité et les responsabilités du fabricant[4].

Sécuriser sa maison intelligente contre les cyberattaques nécessite une approche multi-facette. Il est essentiel de mettre en place des systèmes de sécurité avancés, de suivre des bonnes pratiques de cybersécurité, et de rester vigilant face aux mises à jour régulières des équipements. En combinant ces mesures, il est possible de profiter pleinement des avantages de la domotique tout en garantissant une sécurité optimale pour votre maison connectée.